Vacances en pleine nature : où dormir ?
Vacances en pleine nature : où dormir ?
{Cet article a été initialement publié dans le guide IDÉES PRATIQUES #10 : Vacances écolo, mode d'emploi, réalisé par ID L'Info Durable.]
Selon l’enquête "Prédictions de voyage 2022", réalisée par le géant des réservations d’hébergements touristiques Booking, 68 % des vacanciers aimeraient "s’éloigner des sentiers battus pour explorer des destinations moins touristiques" lors de leur prochain séjour. Si la randonnée, le bivouac ou encore le VTT sont, de fait, neutres en carbone, l’émergence du tourisme durable ajoute une composante à ces pratiques : les mettre au service de l’environnement. À l’image des joggeurs qui s’adonnent au "plogging" par exemple – la course à pied en ramassant les déchets. Quelques idées pour des vacances actives, à l’aventure.
OÙ DORMIR ?
En recherche d’aventure, on fuira alors les grands hôtels où règnent confort et praticité. On préférera plutôt l’option bivouac ou camping sauvage. S’il n’existe pas de différence officielle entre les deux pratiques, d’après les amateurs de ce type de voyage nomade, le bivouac désigne pour sa part le fait de faire étape le temps d’une nuit en dormant sous la tente ou à la belle étoile en pleine nature. Quant au camping sauvage, il s’appliquerait plutôt aux séjours véhiculés, où l’on camperait pour plusieurs jours, plus près de la civilisation.
CAMPING SAUVAGE, BIVOUAC... A-T-ON LE DROIT DE DORMIR N’IMPORTE OÙ ?
Outre la maigre distinction des deux termes, ils sont quoiqu’il en soit encadrés par la législation française. Globalement autorisés, il convient tout de même de bien se renseigner en amont et localement, suivant l’endroit où l’on souhaite poser bagage. Le bivouac – comme le camping sauvage – est par exemple interdit en bord de mer, sur les sites classés, protégés, patrimoniaux, aux abords de monuments historiques, sur des lieux pointés par des arrêtés préfectoraux spécifiques ou encore bien sûr sur les terrains privés.
Suivant le Code de l’urbanisme, un décret paru en 2015 dispose notamment que "le camping est librement pratiqué, hors de l’emprise des routes et voies publiques (…) avec l’accord de celui qui a la jouissance du sol (…)". Enfin, parcs nationaux et régionaux naturels ont également leurs propres restrictions : certains interdisent totalement toute forme de camping, d’autres l’autorisent sous conditions.
DES CARTES ET APPLICATIONS POUR TROUVER OÙ PASSER LA NUIT
Premier réflexe donc, se renseigner auprès des mairies, de l’Office national des forêts (ONF) ou tout autre autorité compétente avant de poser sa tente n’importe où. Autrement, de nombreux sites ou applications facilitent également la tâche aux voyageurs.
La plateforme Camping sauvage propose par exemple une carte collaborative qui recense de nombreux emplacements où bivouaquer en France. Roadsurfer – qui offre aussi un service de réservation de véhicule – fonctionne comme un AirBnb des voyageurs nomades. On y trouve des emplacements où séjourner en Europe de particulier à particulier, chez l’habitant, dans des fermes, des terrains privés, que l’on se déplace à pied avec sa tente, en voiture avec sa caravane ou encore en camping-car.
La plateforme Homecamper, elle aussi, met en relation des propriétaires de terrain et des campeurs. Dédiées uniquement aux vacanciers véhiculés, Bienvenue à la ferme ou encore France passion proposent des emplacements sur des exploitations agricoles. Enfin, Park 4 night recense les aires, parkings et spots en pleine nature pour y poser son camping-car.
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