Dans les chaudrons de Confiture parisienne : de la pure gourmandise Made in Paris
Dans les chaudrons de Confiture parisienne : de la pure gourmandise Made in Paris
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Imaginez une crème onctueuse, faite de noisettes, d’amandes, de chocolat Valrhona et de sucre… Dans ce savoureux mélange, ajoutez des éclats de chouchous, ces petites cacahuètes torréfiées et enrobées de caramel. Terminez avec le clou du spectacle : un cœur de caramel tendre au beurre salé, poché directement au centre de chaque pot. Vous obtenez Chouchou, la nouvelle création quasi décadente de Confiture parisienne, en collaboration avec Fou de Pâtisserie.
Une recette de pure gourmandise. 100% artisanale, 100% Made in Paris et très représentative de la marque : car avec Confiture parisienne, oubliez les confitures industrielles et la pâte à tartiner bourrée d’huile de palme !
Les fondatrices, Nadège Gaultier et Laura Goninet, fuient le banal et recherchent l’excellence. Les deux jeunes femmes se sont rencontrées au milieu des années 2010, devant l’école maternelle de leurs filles respectives. À ce moment-là, la première travaille en agence de publicité depuis 15 ans, avec notamment des clients dans le domaine de l’alimentation, comme Naturalia. La seconde, maquilleuse de formation, est en train d’ouvrir un restaurant à Berlin.
Confitures gastronomiques
“Nous sommes toutes les deux des amoureuses de la bouffe”, sourit Nadège. Très naturellement, elles se retrouvent autour de bons goûters avec leurs enfants. Rapidement, elles discutent de bonne chère, et notamment de confiture : “on se disait que ça pouvait être tellement autre chose que les simples fraise, framboise et abricot. Avec des mélanges de fruits, des épices, des sucres pas forcément traditionnels…”.
Le duo décide de lancer une marque de confitures gastronomiques, avec une première gamme, quatre recettes au succès jamais démenti : Châtaigne Poire Fève Tonka, Carotte Passion Vanille, Fraise Mara des bois Tomate Marmande et Basilic et Framboise Abricot Anis étoilé. En octobre 2015, l’aventure démarre. “Dès le départ, beaucoup d’amis et proches ont passé commande sur le site. Ce soutien est très important quand on démarre une société !”. D’ailleurs, le père de Laura, jeune retraité, propose de donner un coup de main : “on faisait tout, de l’étiquetage à la livraison. Nous nous sommes rendues compte que cela avait des limites et on a répondu oui. Cela a décuplé nos forces et notre développement”.
La confiture peut être tellement autre chose que les simples fraise, framboise et abricot. Avec des mélanges de fruits, des épices, des sucres pas forcément traditionnels…
La confiturerie au fond du jardin
À cette époque, l’équipe installe une petite confiturerie dans une cabane installée dans le jardin des parents de Laura, à Savigny-sur-Orge, en région parisienne. Les journées sont intenses : “le matin, on déposait les enfants à l’école, on fabriquait toute la journée en faisant une pause de 15 minutes pour avaler une soupe Picard, et on repartait en fin de journée à Paris avec le coffre plein. Dans mon appartement, la tante de Laura étiquetait nos pots. C’était une bonne période, très joyeuse !”, se remémore Nadège.
Les bonnes nouvelles se multiplient rapidement : les premières parutions presse apparaissent pour Noël - il faut dire que Laura et Nadège ont écrit des dizaines de mails personnalisés à des journalistes de tous horizons - puis la marque est référencée en rayons à la prestigieuse Grande Epicerie, à Paris.
Début 2016, Confiture parisienne peut embaucher sa première salariée, une commerciale, pour aller sur le terrain tandis que les fondatrices se concentrent sur leurs chaudrons. Rapidement, la place vient à manquer. “On trouve alors un local sous le Viaduc des Arts, à côté de la Gare de Lyon, à Paris. On occupe tout une arche, soit 350 m2. C’est en plus un loyer modéré, grâce à Paris Commerces. La mairie soutient l’artisanat local”. Dans ce bel espace cohabitent le laboratoire, les bureaux et la boutique.
Créativité et engagement
Aline et Esmée, cheffes pâtissières formées à l’école Ferrandi, rejoignent aussi l’équipe. La fabrication reste complètement artisanale. “Nous produisons des petites quantités, dans des chaudrons en cuivre. Ce matériau apporte une meilleure conduction de la chaleur. La cuisson est plus diffuse et homogène. Cela permet de cuire moins longtemps pour conserver les arômes des fruits”, explique Nadège. On est loin des énormes cuves des industriels de la confiote ! Les chaudrons sont toutefois munis de pales, car “remuer avec une cuillère en bois n’apporte pas de valeur ajoutée. Et nous ne sommes pas contre la technologie !”, rigole Nadège.
Nous produisons des petites quantités, dans des chaudrons en cuivre.
Au fil des années, les nouvelles créations se succèdent, confitures pointues et pâtes à tartiner hyper qualitatives. “Au tout début, une cheffe nous a formées à la confiture et a créé les premières recettes. Ensuite, Laura et moi avons aussi imaginé nos propres recettes, comme la Gelée Millésime Champagne rosé qui existe toujours ! C’est empirique, il faut faire beaucoup d’essais et on a beaucoup affiné nos palais. Désormais, Aline et Esmée s'en occupent, elles sont hyper bonnes en Recherche & Développement !”, explique Nadège. Mais toute l’équipe goûte les futures nouveautés, dans “des moments de partage très créatifs”.
Dans les chaudrons
Comment vient l’idée d’une confiture Framboise & Macarons ? Et celle d’un pot Fraise Framboise, Géranium Rosat ? De l’air du temps et de l’inspiration, bien sûr. Mais aussi de collaborations avec des chefs et cheffes ou des marques, générant des ping-pongs créatifs assez savoureux. “Les idées peuvent aussi naître à partir d’ingrédients, observe Nadège. Par exemple, j’ai un pot de graines de lotus sur mon bureau. J’adore en mettre dans le chia pudding. ... Et peut-être dans une confiture, nous allons tester bientôt !”
Quid du sourcing des matières premières ? “Depuis le début, nous fonctionnons au bon sens”, dit Nadège. Autrement dit, les ingrédients sont un maximum locaux. Ainsi, les poires et les carottes viennent d’Île-de-France, tandis que la rhubarbe est picarde. Pour les fraises et les framboises, Confiture parisienne s’approvisionne en Dordogne. “Les fruits du soleil (figues, abricot, tomates…) viennent du sud de la France, on travaille beaucoup avec la coopérative de Carpentras. Les agrumes sont espagnols ou italiens. On bosse régulièrement avec Cédric Casanova, qui a un excellent sourcing en Sicile !” ajoute Nadège. Pour l’instant, la marque utilise du sucre de canne non raffiné, mais suit les évolutions du sucre de betterave.
Pour le sourcing des matières premières, nous fonctionnons au bon sens.
L’année 2024 démarre en pleine ébullition, avec une formidable pâte à tartiner Galette des rois en janvier (qui a suscité l’engouement des fans de frangipane) ou une Lady Marmelade pour la Saint-Valentin (mêlant le fruit de la passion et l’hibiscus). À venir ensuite ? Une collaboration avec Mercotte pour la fête des mères (à base de myrtilles et de yuzu) et pour Noël une co-création avec un chef, qui promet d’être cool et joyeuse… Nadège conclut : “Nous avons de belles perspectives d’export. Mais nous ne voulons surtout pas sacrifier la qualité. Nous restons une TPE d’une petite dizaine de personnes, on est toujours en train de changer un rouage pour que cela évolue”. Et d'imaginer des créations hors du commun. Allez, en attendant la prochaine, on se délecte d'un pot de pâte à tartiner Chouchou, la déjà fameuse nouveauté de mars.
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