En adoptant un régime alimentaire plus végétal, les pays riches réduiraient largement leurs émissions
En adoptant un régime alimentaire plus végétal, les pays riches réduiraient largement leurs émissions
Les aliments d’origine animale ont une empreinte carbone plus élevée que les aliments d’origine végétale. Comme l’observe le site Carbon Brief, “toutes les calories n’ont pas le même impact sur la planète. En moyenne, les aliments d’origine animale produisent 10 à 50 fois plus d’émissions que les aliments d’origine végétale. Pendant ce temps, le bétail occupe près de 80% des terres agricoles mondiales, bien qu’il ne produise que moins de 20% de l’approvisionnement mondial en calories”.
Toutes les calories n’ont pas le même impact sur la planète.
Une étude publiée dans la revue Nature Food s’interroge : si les 54 pays les plus riches (qui représentent 68% du PIB brut mondial et 17% de la population) passaient à un régime alimentaire plus végétal, comment est-ce que le système alimentaire changerait ? Vous vous en doutez, celui-ci serait plus durable, puisque les habitants concernés ont une alimentation riche en produits animaux.
Petite précision : le régime plus végétal considéré s’appelle EAT–Lancet planetary health diet. C’est un ensemble de repères alimentaires mis au point par un comité international de scientifiques, avec très peu de viande/poisson et de produits laitiers, mais beaucoup de fruits et légumes, de céréales complètes et de protéines végétales.
Moins d'émissions de gaz à effet de serre
D’après les calculs de l’équipe des chercheurs, l'adoption de ce régime pourrait réduire de 61% les émissions carbone liées à la production agricole de la nourriture des pays à revenus élevés. Cette évolution du régime alimentaire pourrait aussi libérer une surface aussi grande que celle de l’Union européenne. “Si cette zone pouvait revenir à son état naturel, elle capterait environ 100 milliards de tonnes de carbone - l’équivalent de 14 ans d’émissions agricoles mondiales à partir de 2010 - d’ici la fin du siècle, selon les auteurs”, commente encore Carbone Brief.
Pour les chercheurs, il faut donc transformer les systèmes alimentaires des pays riches, notamment en redirigeant les subventions agricoles vers une agriculture plus durable. Paul Behrens, co-auteur de l’étude, affirme dans un communiqué : “Imaginez si la moitié des habitants des régions les plus riches réduisaient de moitié les produits animaux dans leurs régimes alimentaires… Rien que ça, ce serait une opportunité massive en terme de résultats environnementaux et de santé publique”.