Trouvera-t-on ces aliments dans nos assiettes en 2050 ?
Trouvera-t-on ces aliments dans nos assiettes en 2050 ?
[Cet article a été initialement publié dans le guide IDÉES PRATIQUES #2 : L’écologie dans nos assiettes, réalisé par ID L'Info Durable]
Les insectes
Les insectes constituent la nourriture de demain. Bien que peu ragoûtants, "les produits forestiers, insectes compris, sont essentiels à la lutte contre la faim" selon la FAO. À titre de comparaison, le taux de protéines entre un kilo de sauterelles et un kilo de bœuf est similaire. Mieux encore, la production d’insectes n’entraîne qu’un besoin d’eau minime. Si plus de deux milliards d’êtres humains en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud dégustent régulièrement ces mets au raffinement relatif, nos ancêtres occidentaux aussi, Romains comme Grecs, se nourrissaient à l’époque de larves de scarabées.
La viande in vitro
Viande in vitro, viande de culture, viande synthétique… Les termes sont nombreux pour qualifier cette viande "artificielle". Elle est créée en laboratoire et c’est grâce à la régénération des tissus musculaires que la viande est fabriquée. Un procédé "naturel" mais qui coûte pour le moment très cher. C’est en 2013 qu’est conçu le premier steak in-vitro, pour un prix de… 45 734 euros. Si la somme parait exorbitante, les avancées technologiques risquent néanmoins de faire chuter drastiquement les prix de sa conception.
Alors, une viande produite en laboratoire, à partir d’un procédé naturel, semble logiquement se positionner comme une alternative plus durable pour le futur. A priori seulement. Publiée dans la revue Frontiers in Sustainable Food Systems de l’université d’Oxford, une étude montre que l’impact environnemental de la viande de culture est en réalité extrêmement lourde. Très gourmande en méthane, la viande in vitro est moins polluante à court terme, mais son bilan carbone est beaucoup plus lourd sur le long terme. Résultat, au bout de 500 ans, la viande in vitro apparaît beaucoup plus polluante qu’une viande d’élevage agricole. Un pari pour le futur donc, qui ne s’annonce pas forcément gagnant…
Les algues
Qu’elles soient brunes, rouges ou vertes, on dénombre aujourd’hui 145 espèces d’algues comestibles. Très populaires en Asie, notamment grâce à la célèbre soupe miso, elles pourraient faire leur apparition en Europe d’ici 2050 et se présenter comme de plausibles alternatives à tous les défis nutritionnels de l’Homme ces prochaines années. En sauces ou en salades, les algues occuperont une grande partie de nos assiettes. En outre, elles peuvent être produites en grande quantité et possèdent de nombreuses vertus : elles sont riches en oligo-éléments, en iode, en calcium, etc. Par ailleurs, leur production ne nécessite pas d’eau douce. Reste à savoir si en 2050, les Français accepteront de troquer salades et laitues au profit d’algues vertes et brunes.
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